Partout où son regard se portait

Un mur se dressait

Surgissant à chaque instant du fond de son esprit

Dans un bruit assourdissant.

Détournait-il son regard

Qu’il entendait ce même vacarme terrifiant

Et il savait que le mur avait disparu.

 

Pourtant nul matin n’avait été si clair, si brillant

Peut-être pour tout autre que lui

Car inéluctablement le mur se dressait là où il aurait pu voir.

Et toujours et encore ce bruit Qui détruisant la moindre pensée, le dernier refuge de silence.

 

Puis lui vint cette idée que peut-être Et il leva la tête ...

Les étoiles devaient pâlir progressivement quelque part. C’était encore la nuit. Un pied puis deux émergèrent suivis d’un souple basculement et son corps s’assit au bord de la réalité. Ses idées flottaient encore quelque part.

Mais déjà il s’était transporté dans la salle de bains et l’eau glacée ruisselant sur son visage acheva de déchirer les voiles du sommeil. Rasoir, peigne. Tout en s’habillant il essayait de se souvenir, sans savoir de quoi. La bouilloire se mit à siffler et le sortit de ce rêve éveillé. Cela n’avait pas d’importance. Il se souviendrait plus tard. Brosse à dents. Tiens déjà en retard. Juste le temps d’éteindre la radio, dommage c’était la météo. Attraper le blouson au passage, ne pas oublier... Ah oui, le sac bien sûr. Sept étages, quatre à quatre. Le jour à du se lever lui aussi. Il franchit la porte de ce petit immeuble parisien et se souvint.

Bien sûr il faisait jour maintenant, comme souvent à Paris.

Mais pour lui, plus que pour tout autre le ciel était

GRIS

06/11/1981

entre Herblay et Paris

sous un soleil surprenant

c2 « il était là »